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Hair journey - Entamer la transition

Avant-propos : Je partage ici mon expérience personnelle et mon cheminement vers un mode de vie avec lequel je me pense un peu plus en phase. Je n'apporte aucun jugement sur des choix qui seraient différents des miens ! Bonne lecture !


Mon voyage capillaire est... pfou... une réelle aventure ! Aujourd'hui il prend un nouveau tournant et je suis heureuse et excitée par avance ! Sans surprise le cheveu crépu demande une attention particulière. Petite, il y avait toujours quelqu'un, ma mère, une tante, une amie de la famille, pour s'en occuper pour moi. En grandissant, j'ai opté pour la facilité (c'est ce que je pensais à l'époque) et j'ai tout fait pour m'en occuper le moins possible. Consciente de ne pas en prendre soin, j'ai quand même continué à les maltraiter par souci de temps mais aussi, et je le comprends maintenant, pour m'intégrer dans une société qui moque le cheveu crépu. En cette année 2020, où tout est remis en question, j'ai aussi pris la décision de passer un cap et d'entamer véritablement un retour vers quelque chose qui me correspond plus.



"Avoir des cheveux comme les autres"



J'ai gardé mes cheveux naturels jusqu'à mes 13 ans. Petite, j'avais toujours des tresses dans tous les sens, des grosses, de plus fines, avec des perles... Ce n'était pas toujours facile à assumer à l'école, j'étais souvent la seule Noire et la seule avec ce type de coiffure. Je n'avais pas les armes pour les assumer pleinement, pas vraiment de modèle dans l'entourage ou à la TV par exemple.


Dès que j'ai eu l'autorisation de ma mère, à 13 ans, j'ai défrisé mes cheveux. Dans mon esprit, j'allais pouvoir avoir des cheveux comme les autres, arrêter de complexer sur cette texture de cheveux pas comme celle des autres (que c'est triste). Mon premier défrisage a eu lieu lors d'un voyage au Togo, avec une boite de défrisage (horrible) comme on en trouve dans les grandes surfaces aujourd'hui encore. Ça brûle, ça pique, mais on t'explique qu'il faut passer par là et tenir le plus longtemps possible pour optimiser le résultat.

J'ai très vite compris que non, je ne pourrais pas agir comme si mes cheveux étaient naturellement lisses (par ex. détacher mes cheveux après une journée en chignon comme dans les pubs - mes cheveux sont restés bien en place tellement ils étaient devenus seeeeeecs). Entendons-nous bien, il est possible d'avoir des cheveux défrisés en bonne santé, mais ce n'était pas mon cas, je n'en prenais pas particulièrement soin par manque de temps, d'envie et de connaissance de mes cheveux.



Au début, je les défrisais tous les 3 mois (oh là là) comme on me l'avait conseillé. Je faisais les défrisages à la maison, toujours avec les boites du commerce. Puis, en quittant chez moi pour les études j'ai été obligée d'espacer les défrisages, de trouver des coiffeurs. J'ai aussi tenté une fois un tissage (chez une coiffeuse afro pendant mon année à Dublin). Je défrisais mes cheveux tous les 6 mois ensuite, chez le coiffeur, notamment avec le produit X-tenso, qui abîmait supposément moins les cheveux. Il piquait moins le cuir chevelu et c'était suffisant pour moi pour me dire que je faisais mieux (avouons-le, cela revenait au même). Malgré des soins intenses, après le premier shampoing post coiffeur, mes cheveux restaient très secs. J'ai acheté des tonnes des masques, j'ai pris de la levure de bière, des compléments alimentaires, pour essayer de compenser les dégâts. Je suis allée jusqu'à faire un lissage japonais qui consiste à lisser les cheveux quand le défrisant est encore présent avant de tout rincer et lisser à nouveau derrière. Cela m'a coûté des centaines d'euros... Mes cheveux, qui restaient assez longs jusque là n'ont pas supporté et le coiffeur a dû couper pas mal de longueur. De manière générale, le coiffeur devait toujours couper pour égaliser mes pauvres pointes qui cassaient tout le temps.


Et puis un jour


Je pense que j'ai toujours su que je ne pourrais pas garder ce genre de coiffure toute ma vie. La galère de trouver un coiffeur compétent pour ne pas trop abîmer ma longueur, les "accidents" que ne voulait plus accepter (les brûlures sur le crâne, disons-le). Ne sachant pas quoi en faire, j'avais tout le temps les cheveux attachés dans un chignon (on pourrait se demander l'intérêt de les défriser donc). C'était un peu ma signature, il était très rare qu'ils ne soient pas attachés. Je commençais à regarder les alternatives, mais vraiment l'idée d'avoir un afro ne me disait rien tant le besoin d'attention et de soin est trop intense pour moi. Je ne suis pas adepte des coiffures avec des rajouts, je les trouve très jolies, mais trop lourdes et surtout il ne faut pas en abuser, ça reste intense pour le cuir chevelu.

Et puis un jour, je suis tombé sur cet article sur les sisterlocks par hasard. Les cheveux sont naturels mais plus facile à entretenir ! Et après des mois de recherches, de vidéos Youtube et autres articles, j'ai décidé de sauter le pas.


Ceci n'est pas une revendication.


Depuis que j'ai commencé le yoga (ça y est on y arrive), en fait même bien avant, j'entreprends ce cheminement vers un mode de vie qui me correspond plus. J'apprends à me connaître, à m'accepter, je définis ce que je veux être, quelles sont mes valeurs. Et définitivement être au plus proche de ce qui est naturel et sans impact sur ma santé et sur mon environnement est important. Je me suis retrouvée face à un dilemme. Au fond je le savais depuis un moment sans vouloir y faire face. Pourquoi faire attention à ce que je mange, aux produits et vêtements que j'achète, mais continuer à dénaturer ma chevelure avec des produits nocifs et dangereux ?

Si la cohérence prime, et c'est effectivement important pour moi, alors oui il faut faire quelque chose ! Ce retour au naturel n'est pas une revendication, c'est plutôt une acception de ma personne dans son entièreté.


De nouvelles bases


J'ai toujours eu de la longueur et j'y suis très attachée. Je n'ai jamais été prête pour un big chop. Je suis très admirative du détachement qu'il faut pour se séparer de sa chevelure, j'y travaille mais je n'y suis pas encore. J'ai décidé de démarrer des micro braidlocs sur mes cheveux en transition. Mon dernier défrisage remonte à décembre 2019. J'ai donc 10 mois de repousses au moment de l'installation. Après le confinement, j'ai fait de longues tresses avec rajouts (2e fois de toute ma vie, la première était il y a plus de 10 ans) ne sachant pas quoi faire de mes cheveux et évitant la défrisage bi-annuel. En dehors de cela j'ai gardé mes cheveux tels quels. Depuis octobre 2020, je pars sur de nouvelles bases en démarrant de micro braidlocs et cela fera partie d'un prochain article !



Et vous, est-ce que le yoga et ce cheminement vers une meilleure version de vous-même vous a poussé à prendre des décisions non anodines dans votre vie ?






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